Ce matin, en se rendant à leur salle de prière pour le fajr, les fidèles d’Ajaccio ont découvert celle-ci en flamme et partiellement détruite. Si personne n’a revendiqué cet acte criminel, des questions se posent sur un possible lien avec l’affaire du mois de décembre, où, dans la même ville, une autre salle de prière avait été saccagée.
Cazeneuve affirme son soutien
Quelques heures après la découverte de l’incendie, les réactions de « personnalités » ont suivi. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a par exemple affirmé son soutien aux musulmans de Corse et insisté sur sa volonté de protéger les lieux de culte et permettre à l’ensemble des citoyens Français de pouvoir exercer leur religion comme ils l’entendent. La salle de prière incendiée est la deuxième plus grande de la ville et en l’espace de quelques mois, c’est la deuxième fois qu’une salle de prière est ainsi attaquée. Même s’il est pour le moment impossible de faire le lien entre les deux affaires, les habitants d’Ajaccio s’interrogent et s’inquiètent. Par le passé, des têtes de sanglier avaient été déposées devant la porte de la salle à plusieurs reprises, mais rien de plus. Au regard des premiers éléments, c’est la piste criminelle qui est privilégiée et les forces de police et le ministre se sont engagés à faire la lumière sur ce dramatique évènement qui n’a heureusement pas fait de blessés.
La violence appelle la violence. Après les tags et les têtes de porcs sur les murs et portes des mosquées, ce sont maintenant des incendies. La prochaine étape pourrait être bien plus dramatique. Médias et politiques sont en partie responsables de cette escalade de par leur communication désastreuse envers les musulmans ainsi que les amalgames et les stigmatisations quotidiennes.