Jeudi soir sur France 2, François Hollande était l’invité de la nouvelle émission politique « dialogues citoyens », un moyen pour lui de redorer son blason et de regagner la confiance des Français.
Des propos mensongers
Un objectif, sans surprise, loin d’être atteint : François Hollande se retrouve à nouveau sous le feu des critiques suite à ses propos qui n’ont pas su convaincre. Comme pour tout débat télévisé, le thème préféré des politiques et des médias revient : l’islam. L’occasion pour François Hollande de tenter de prouver aux Français que la « lutte contre la déradicalisation », menée par le gouvernement, porte ses fruits. Et comme à chaque événement son coupable idéal, François Hollande a pris pour exemple le cas du prédicateur Rachid Abou Houdeyfa, cible idéale pour ses fameux propos qu’on ne cesse de nous faire visionner en boucle. Vous savez, ce passage où le prédicateur parle de l’interdiction de la musique ou encore lorsqu’il évoque l’obligation du port du voile. Des propos qui, sans étonnement, provoquent la colère des téléspectateurs qui croient tenir l’un des coupables du « lavage de cerveau des jeunes radicalisés ».
François Hollande a tenté, jeudi soir, de rassurer les Français en admettant que la mosquée Sunna de Brest dans laquelle Rachid Abou Houdeyfa prêche, que le chef de l’Etat décrit de « lieu de haine », a été fermée. Des propos rapidement démentis par le Centre culturel et islamique de Brest ce vendredi matin dans un long communiqué :
Faire de Rachid Abou Houdeyfa le coupable idéal serait totalement malhonnête et contre-productif. Le sociologue Raphael Liogier avait notamment affirmé lors d’une interview donnée à France Inter, en décembre dernier, que Rachid Abou Houdeyfa n’est pas « un danger pour la sécurité nationale » :
« Il enseigne un Islam fondamentaliste dépolitisé qui s’applique aussi à Daech, c’est pour cela qu’il est menacé de mort par l’organisation état islamique. Il opère sur le même marché que Daech et les détourne de la lutte armée. »