Depuis une semaine, les conditions du cessez-le-feu en Syrie se sont profondément déteriorées et une reprise des combats entre le régime de Bachar El Assad et l’opposition. Les observateurs locaux s’interrogent sur la position des Russes et se demandent si on pourra atteindre les négociations du 13 avril sans une montée de violence.
Les barils d’explosifs à nouveau utilisés
Un responsable des négociations pour le compte de l’opposition syrienne témoigne de la complexité de la situation en relevant que les forces américaines et russes présentes pour assurer la surveillance du cessez-le-feu sont impuissantes. La pression monte et les négociations de la semaine prochaine devant permettre, à moyen terme, la mise en place d’élections législatives s’annoncent très tendues. Sur place, on s’interroge sur le rôle que la Russie va jouer, car depuis l’annonce du retrait des troupes il y a un mois, les questions vont jusqu’à savoir si ce seront les Russes qui dicteront les termes des négociations avec comme levier leur soutien appuyé ou non. En cinq années de guerre, la Syrie compte près de 300.000 morts et des millions de personnes ont fui leur région natale, soit pour une autre région soit, pour la majorité, vers d’autres pays.
La situation en Syrie ne peut pas durer ainsi et les jeux d’influences ne servent pas les intérêts du peuple qui se meurt. La priorité doit être la paix et de définir les bases pour reconstruire ensemble une société où chacun trouve sa place.