Depuis ce lundi 4 avril, Israël a fait une concession de quelques kilomètres aux pêcheurs palestiniens de la bande de Gaza. En effet, leur zone de pêche autorisée se voit étendue mais cela reste insuffisant encore. Le blocus maritime existe toujours.
Les accords d’Oslo avaient défini 32 km…
Jusqu’à présent, les Palestiniens ne pouvaient pas aller au-delà des 6 milles nautiques – soit 11 km – afin de remplir leurs filets. Ceux qui tentaient de s’aventurer après cette limite ou de s’en approcher se voyaient arrêtés et emprisonnés par la marine israélienne, blessés ou même tués. Leurs bateaux étaient confisqués quand ils n’étaient pas détruits ou coulés. Aujourd’hui, ces pêcheurs peuvent aller jusqu’à environ 14 km et certains sont cependant rentrés bredouille malgré le « geste » israélien. Les professionnels s’interrogent encore davantage sur l’avenir du métier car il fait vivre très pauvrement des milliers de familles dans la bande de Gaza. Etant donné la zone limitée, les pêcheurs sollicitent évidemment à chaque fois le même périmètre de pêche. Ne pouvant se rendre plus au large, ils contribuent malheureusement au déclin des stocks de poissons. Cette pêche intensive ne laisse pas le temps aux poissons de se renouveler. De plus s’approcher de la frontière nord avec Israël est interdit. Les pêcheurs doivent rester au large du centre et du sud de la côte. Sans s’approcher également de la frontière maritime avec l’Egypte.
Au cours des années 90, les accords d’Oslo définissaient une zone de pêche pour les Palestiniens de 20 milles soit 32 kilomètres. Accorder à présent 9 milles laisse croire que le blocus serait levé… C’est loin d’être le cas !