Voilà des années que la communauté musulmane de Nice se bat afin de pouvoir disposer d’un nouveau lieu de culte. Financé, construit, il n’y a plus qu’à l’ouvrir. Mais Christian Estrosi, fidèle à lui-même, a érigé sa fermeture en priorité des priorités. Cette semaine, le préfet des Alpes-maritimes, Adolphe Colrat, a donné son feu vert, sous conditions, pour l’ouverture de la mosquée.
Pas d’influence étrangère
Le motif principal qui a permis au préfet de valider le projet de mosquée est son antériorité sur celui de la crèche. Selon Christian Estrosi, la crèche est prioritaire, mais il y a fort à parier que n’importe quel projet serait prioritaire à ses yeux face à l’ouverture d’une mosquée. Ce que reproche l’actuel maire de Nice est notamment la provenance des fonds qui ont permis la construction de la mosquée, financée à 100% par un Saoudien qui, selon lui, est « un ministre de l’Arabie Saoudite, plus précisément celui des Cultes et de la propagation de la foi qui prône la charia dans un état religieux Wahhabite proche du salafisme« . En réponse à ces préoccupations, le préfet a donné comme condition nécessaire à l’ouverture de la mosquée : « que la mosquée ne dépende en aucune façon d’une influence étrangère, que ce soit sur le plan de la propriété des locaux, du financement, ou de la doctrine religieuse » mais aussi « que sa gouvernance s’inscrive clairement dans le cadre de la loi de 1905, en y associant la collégialité représentative du culte musulman à Nice et dans le département« . Christian Estrosi a indiqué qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher l’ouverture de la mosquée, il semble qu’il n’y a actuellement rien de plus important en France.
La France reproche aux musulmans français de ne pas être structurés, de pratiquer dans des « salles illicites » et lorsqu’une mosquée veut s’ouvrir, en répondant à toutes les normes demandées par l’Etat, certains essaient encore d’user et d’abuser de leur pouvoir pour faire barrage. Il est important de ne pas baisser les bras, notre communauté a besoin de lieux de culte où l’islam est pratiqué mais aussi enseigné car la quête du savoir est le devoir de tous les musulmans.