Le premier ministre syrien, Wallid Moalem, s’est exprimé ce samedi 12 mars à Damas pour faire entendre que la question portant sur le sort du Président syrien était une ligne rouge qui ne doit pas être soulevée lors des négociations indirectes, prévues à partir de lundi et jusqu’au 24 mars à Genève.
Le départ ou la mort
La Syrie s’est embourbée depuis bientôt six ans déjà dans une guerre sans fin et aujourd’hui le sort du président Assad a été soulevé bien que fermement rejeté par le régime syrien. Le négociateur en chef de l’opposition, Mohamed Allouche, qui sera présent à Genève pour les négociations a affirmé – auprès de deux agences de presse de l’AFP – que la transition politique de la Syrie devait se faire avec le départ du Président actuel ou par sa mort.
Nous considérons que la période de transition doit débuter avec la chute ou la mort de Bachar Al-Asssad.
Une tension extrême
Les oppositions très fortement marquées et appuyées par plusieurs pays marquent des négociations délicates à venir. Le premier ministre syrien a invectivé les opposants au régime à ne pas se rendre à Genève s’ils persistaient à vouloir soulever la question de la présidence d’Assad.
Nous ne négocierons avec personne qui veut discuter de la présidence. Bachar Al-Assad est une ligne rouge et si les dirigeants de l’opposition veulent continuer avec cette position, c’est mieux qu’ils ne viennent pas.
L’ordre du jour
Les pourparlers à Genève, prévus le lundi 14 mars, seront centrés sur un remaniement politique. Un nouveau gourvernement inclusif, une nouvelle Constitution, de nouvelles élections législatives et présidentielles seront organisées sous la surveillance des Nations Unies, d’après Staffan de Mistura, émissaire de l’ONU.
Des négociations qui s’annoncent extrêmement complexes, si on se réfère aux déclarations du premier ministre syrien suite à l’ordre du jour énoncé par Staffan Mistura. D’après le premier ministre, l’émissaire de l’ONU « n’a pas le droit de discuter de la présidentielle. C’est du seul ressort du peuple syrien. »
Il est vrai que la présidence d’un homme devrait être du seul ressort d’un peuple. Ces six années de guerres ont pourtant prouvé à la terre entière que le peuple syrien n’avait aucun ressort en matière de politique et que bien au contraire, il n’avait aucune voix.