Depuis de nombreuses semaines, les autorités algériennes observent l’évolution de Daech et de l’opposition occidentale afin de mesurer les répercussions pour leur propre pays et les pays voisins. Afin de ne pas subir la situation, un certain nombre de mesures a déjà été mises en place.
L’occident déstabilisateur
Parmi les observations des autorités algériennes, celle concernant le départ de jeunes à destination de Tripoli, en Libye, du fait que Air Algérie était une des dernières compagnies à assurer la liaison. Parmi ces jeunes suspectés de vouloir garnir les rangs de Daech, plus de 500 Marocains voisins ont été interceptés par la police et renvoyés dans leur pays d’origine. L’Algérie veut renforcer ses frontières et cela passe par une présence humaine plus importante, avec le renforcement des effectifs militaires mais cela passe également par des infrastructures améliorées et la mise en place d’un mur de sable le long de la frontière avec la Libye. Enfin, une des plus grandes craintes de l’Algérie est l’offensive occidentale au maghreb. Les dirigeants craignent que des bombardements ou une offensive terrestre déstabilisent la région comme cela est déjà le cas en Libye. Depuis l’offensive contre Kadhafi, le pays est plongé dans un chaos dont personne ne se soucie mais qui profite à Daech et l’Algérie ne veut pas voir cette situation se reproduire.
L’Algérie choisit de ne pas attendre que la situation explose pour réagir ce qui peut permettre au pays et à la population de ne pas trop subir une potentielle crise. Le risque est bien réél lorsqu’on observe l’évolution de la situation libyenne et l’absence totale de réaction de l’occident pourtant principal responsable du chaos actuel.