C’est une décision qui pourrait bien mettre davantage d’huile sur le feu. Un groupe de pays du Golfe avec l’Arabie saoudite en tête s’est entendu pour qualifier le Hezbollah de groupe terroriste. Cette entité politique est présente au Liban, est soutenue par l’Iran et soutient elle-même Bachar Al-Assad en Syrie.
L’Arabie Saoudite punit le Liban par ricochet
Riyad souhaite donc en découdre avec le Hezbollah. Ainsi cela a débuté par la censure de sa chaîne al-Manar diffusée via le satellite Arabsat sous contrôle saoudien. Puis c’est l’armée libanaise elle-même qui a subi les foudres du royaume pétrolier. L’aide financière qu’elle devait recevoir a été suspendue, soit quatre milliards de dollars qui s’envolent. Une sorte de punition infligée au pays du cèdre qui n’avait pas voté une résolution du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères, accusant notamment le Hezbollah de terrorisme. Le Hezbollah étant présent sur le sol libanais, le pays en fait donc les frais. Cependant en coulisses, d’autres raisons motiveraient cette décision. En effet, face à un prix du baril du pétrole en chute libre, l’Arabie saoudite doit se serrer la ceinture et l’aide à l’international est vue à la baisse. Bien que la diplomatie libanaise tente de garder de bons rapports avec Riyad, le Hezbollah n’a pas manqué de qualifier l’Arabie saoudite « de connivence avec Israël qui cherche à provoquer une discorde entre les sunnites et les chiites« .
A ce jour, ce sont donc six monarchies du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Qatar, Emirats arabes unis, Oman, Koweït) qui ont déclaré le parti chiite comme étant une organisation terroriste. Et c’est encore la stabilité du Liban qui risque d’en pâtir.