Les accusations des organisations des droits de l’homme contre l’Etat israélien se suivent, se répètent et se ressemblent. Cette fois-ci, c’est le Shin Beth, le service de sécurité intérieur, qui est pointé du doigt pour des cas de tortures en prison.
Une torture qui est systématique
Un rapport de deux ONG israéliennes, B’Tselem et Hamodek, fait état de mauvais traitements et de tortures sur les prisonniers palestiniens. Ce sont 116 témoignages qui ont été recueillis dans la prison de Shikma à Ashkelon. Ainsi, ils décrivent des privations de sommeil mais aussi des mises à l’isolement sans pouvoir communiquer avec quiconque. Les prisonniers sont attachés à des chaises sans pouvoir bouger. On leur crie dessus, on les menace, on leur crache à la figure. Ils sont exposés au froid ou à la chaleur durant des heures et des heures. Ils sont interdits de douche et connaissent une hygiène déplorable dans des cellules nauséabondes. Cela peut durer plusieurs jours comme plusieurs semaines. Le rapport indique d’ailleurs qu’ils en restent traumatisés et humiliés. Le but est de les affaiblir au maximum afin d’obtenir des aveux pour des choses que ces prisonniers n’ont souvent pas faites. Evidemment, le Shin Beth a démenti les informations contenues dans ce rapport, les considérant comme trompeuses. Le but serait simplement de veiller à la sécurité d’Israël… sans se soucier des droits de l’homme et de sa dignité. Sans prendre en compte les textes internationaux ou les conventions.
Israël semble au dessus des lois. D’ailleurs, un journal suédois accuse aussi Tsahal, l’armée du pays, de trafics d’organes de Palestiniens.