Cloué sur un lit d’hôpital depuis de nombreux jours, il crie aujourd’hui de douleurs : Mohammad Al Qiq, journaliste palestinien de 33 ans, est en grève de la faim depuis 85 jours.
Une détention sans inculpation
Accusé par la « sécurité intérieure israélienne » d’avoir des liens avec le Hamas, ce journaliste pour la chaîne saoudienne Al-Majd a été arrêté à son domicile situé à Ramallah, en Cisjordanie, le 21 novembre dernier. Pour faire valoir ses droits, il a entamé quatre jours après son arrestation une grève de la faim afin de protester contre «la torture et les mauvais traitements qu’il a subis pendant son interrogatoire». Sa santé ne cessant de se détériorer, il est jusqu’à ce jour hospitalisé à Afoula et a été menotté à son lit d’hôpital. Son avocat, Jawad Boulus, décrit son état : « Il a perdu sa capacité à parler et 60% de ses facultés auditives ».
Une histoire qui nous rappelle celle de Khaled Adnane, ancien détenu palestinien ayant observé une grève de la faim durant 56 jours afin de dénoncer, au même titre que Mohammad Al Qiq, sa détention sans inculpation. La détention renouvelable de Mohammad Al Qiq a cependant été levée le 5 février bien que son arrestation perdure. Le journaliste palestinien tient tête et a déclaré qu’il se nourrira à nouveau qu’une fois qu’il sera entièrement libre.
محكمة الاحتلال ترفض نقل الاسير » القيق » الى المستشفيات الفلسطينية بعد اكثر من 85 يوما عن اضرابه عن الطعام
Posté par Ramallah News – رام الله الإخباري sur mercredi 17 février 2016