Ce lundi 1er février, le gouvernement a procédé à la destruction d’une partie de « la jungle » de Calais, le plus grand bidonville de France où s’entassent dans des conditions inhumaines des hommes et des femmes en quête d’une meilleure vie. Dans cette destruction se trouvaient une mosquée et une église, qui selon les associations locales n’étaient pas prévues au programme.
Chercher le conflit
Selon un responsable d’une association locale, l’Auberge des migrants :
Il était prévu que l’église et la mosquée restent, c’est ce qui était convenu. En les détruisant, les autorités méprisent les associations et recherchent le conflit avec les migrants qui, en tant que personnes croyantes, fréquentaient ces lieux.
On estime aujourd’hui qu’un minimum de 4000 personnes subsistent tant bien que mal dans « la jungle » de Calais. Cette destruction, sur une bande de 100 mètres, a pour objectif d’apporter davantage de visibilité aux forces de police afin d’enrayer les tentatives des réfugiés de rejoindre la Grande-Bretagne via les camions de transport de marchandises.
Une nouvelle fois, l’Etat est capable de mobiliser des moyens humains et financiers pour détruire, mais ces milliers de personnes attendent désespérément des solutions pour vivre une vie décente et subvenir aux besoins de leurs enfants. Ces préoccupations n’occupent plus l’esprit de bon nombre de français depuis bien longtemps qui de fait oublie que sur cette terre un nombre immense de personnes a pour principale préoccupation de trouver de quoi se nourrir pour le jour même.