Le 13 janvier dernier, les députés néerlandais ont élu à une large majorité Khadjia Arib au poste de présidente de la Chambre basse. Un événement qui ne passe pas inaperçu puisqu’elle est issue de l’immigration marocaine. Elle est surtout la toute première personne politique d’origine étrangère a occupé cette responsabilité.
Un parcours d’expériences très riche
En creusant dans le passé de Khadija Arib, on apprend qu’elle est née dans la région de Settat au Maroc. En 1975, à l’âge de 15 ans, elle va vivre à Amsterdam. Son implication dans le monde associatif, notamment pour accompagner les immigrés marocains, est très importante. Elle sera assistante sociale et suivra des cours à l’université. En 1989, son article au sujet de la femme dans la société marocaine lui vaut d’être emprisonnée. L’aide du ministère néerlandais des Affaires Etrangères la libérera. Finalement, dans les années 90, elle s’engage en politique au sein du Parti Travailliste.
Sa récente élection n’est pas vue d’un bon œil par tous. Certains députés parlant « d’une journée noire » ou encore du fait que cette nouvelle présidente possède la double nationalité. Donc une double loyauté, envers le Maroc et les Pays-Bas. Mais d’autres applaudissent « le summum de l’émancipation et de l’intégration » de Khadija Arib.