Plus de cinquante jours à présent que le journaliste palestinien Mohammed al-Qiq est emprisonné et en grève de la faim. Il a déjà perdu plus de vingt kilos. Son état médical laisse présager le pire. Hospitalisé, la sonnette d’alarme est tirée.
Accusé d’être proche du Hamas
Mohammed al-Qiq travaille pour la chaîne saoudienne Al-Majd. Il a été arrêté le 21 novembre 2015 au nord de Ramallah dans l’assaut de sa maison. Il lui est reproché d’être lié au Hamas. Le journaliste n’a pas eu de procès ni d’inculpation. C’est ce qu’on appelle la détention administrative qui peut être renouvelée sans limite. Mohammed al-Qiq veut dénoncer cela à travers sa grève de la faim, tout comme la torture dans les prisons israéliennes. Des manifestations ont eu lieu, auxquelles ont pris part des députés de la Knesset. Les manifestants pointent aussi du doigt l’occupation israélienne et le cas de tous ces autres prisonniers subissant le même sort que Mohammed al-Qiq.
La détention administrative, spécialité israélienne
Bien qu’il soit hospitalisé, le journaliste est menotté à son lit et surveillé par des policiers. Les prisonniers palestiniens crient régulièrement au scandale de la détention administrative. La grève de la faim est la seule arme pour alerter la communauté internationale sur le sujet. Khader Adnan comme Muhammad Allan sont des exemples parmi tant d’autres. Leur santé mise en danger avait mené les autorités israéliennes à les libérer. Selon Addameer, ONG israélienne pour les droits des prisonniers des Palestiniens, près de 660 Palestiniens sont en détention administrative depuis décembre 2015.
En Israël, une loi existe autorisant les autorités à nourrir de force les grévistes. Une sorte de gavage tout simplement !