Le journal allemand Express rapporte que selon des sources policières, une vingtaine de personnes ont agressé plusieurs hommes d’origines pakistanaise, syrienne et africaine dans la ville de Cologne.
Agressions raciales ?
Les faits se sont déroulés non loin de la gare de Cologne, en Allemagne, dans la soirée du 10 janvier vers 18h30. Toujours d’après la police allemande, une vingtaine de personnes ont pris à partie six Pakistanais dont deux ont dû être transportés à l’hôpital. Une demi-heure plus tard, cinq autres hommes ont brutalisé un Syrien de 39 ans qui s’en sort avec de légères blessures. La liste s’allonge et les autorités confirment également que trois hommes d’origine guinéenne et un dont l’origine reste a déterminer ont été également victimes d’agressions.
La thèse hooligan
Si le doute subsiste dans les inconscients, la police allemande privilège la prudence à des accusations hâtives qui pointeraient du doigt une hypothétique vengeance liée aux événements du nouvel an. Dans l’affaire des agressions sexuelles, selon les médias et les sources policières, la grande majorité des attouchements seraient l’œuvre de « migrants » bien que l’enquête soit toujours en cours. Toutefois, concernant ces derniers événements, les autorités allemandes n’écartent pas la piste impliquant des partisans de l’extrême-droite.
La police rapporte aussi que ces agressions ont été planifiées sur les réseaux sociaux. L’expression « une chasse à l’homme » a été postée sur un groupe privé de Facebook, dans lequel certains ont proposé d’effectuer des promenades dans le centre-ville. Express affirme que ces personnes seraient décrites comme proches du milieu hooligans ou encore de videurs de bars et boîtes de nuit ayant pour but de devenir les nouveaux nettoyeurs en « mettant de l’ordre » dans la ville.
A la suite de ce post qui tournait sur les réseaux sociaux, la police allemande s’est engagée dans un contrôle massif, interrogeant ainsi près de 153 personnes dans la soirée du dimanche. Ce contrôle a permis l’identification de 13 personnes connues des services de police dans des affaires liées à l’extrême-droite. En plus de ces 13 personnes, 18 autres ont été également reconnues comme appartenant à la bande des bikers, les « Hells Angels ».
Après les agressions sexuelles, et la manifestation organisée par le groupe Pegida, la tension est montée dangereusement à Cologne, si bien que les répercussions s’en font ressentir sur la scène politique. La chancelière, Angela Merkel, doit aujourd’hui faire face à des amalgames qui pourraient être une cause intrinsèque de cette nouvelle chasse à l’homme.