Ce samedi 2 janvier, l’Arabie Saoudite s’est distinguée en exécutant 47 personnes condamnées pour terrorisme et parmi elles figurait un dignitaire religieux chiite. Considéré comme quelqu’un d’important en Iran, pays à majorité chiite, le pays s’est enflammé et s’en est pris à l’ambassade saoudienne de Téhéran.
«Dieu ne pardonnera pas le sang versé de cet innocent»
C’est ainsi que s’est exprimé l’ayatollah Ali Khamenei, guide religieux des chiites d’Iran, ajoutant également :
Sans aucun doute, le sang de ce martyr versé injustement portera ses fruits et la main divine le vengera des dirigeants saoudiens. Ce savant opprimé n’a ni encouragé les gens à prendre les armes ni comploté de manière secrète, il a seulement porté ouvertement des critiques.
De nombreuses manifestations ont eu lieu en Iran et certaines plus violentes que d’autres qui ont notamment conduit à l’attaque de l’ambassade via tout d’abord des jets de cocktails molotov puis ensuite une quarantaine de personnes sont entrées dans l’ambassade mais ont rapidement été maîtrisées par les forces de police. A Machhad, la deuxième grande ville d’Iran, les manifestations ont également visé le consulat d’Arabie Saoudite, lui aussi attaqué et incendié.
«Le dernier à pouvoir accuser d’autres de soutenir le terrorisme»
La réponse de l’Arabie Saoudite ne s’est pas faite attendre, et les autorités ont qualifié l’Iran de « pays sans vergogne » qui « fulmine au sujet des droits de l’homme ». Les Etats-Unis ont également fait part de leur inquiétude concernant la situation et craignent une escalade de violence.
Les tensions entre l’Iran et l’Arabie Saoudite ne sont pas récentes et l’exécution de ce dignitaire chiite peut servir de prétexte pour mettre le feu aux poudres dans une situation qui n’en avait pas besoin. A l’heure ou le monde a le regard tourné vers cette région du globe ces nouvelles tensions vont apporter de l’eau au moulin de ceux qui considèrent le terrorisme et la barbarie comme inhérents aux sociétés arabo-musulmanes.