Ex-soldat israélien, Ido Gal Razon continue de subir les conséquences de ses méfaits, 8 ans après avoir causé tout au long de sa carrière la mort d’une quarantaine de Palestiniens.
« J’ai tué pour vous, et avec les mains que voici ! »
Afin de resituer l’histoire, il faut remonter exactement 8 ans en arrière, soit le 20 décembre 2007. Les forces israéliennes ont pénétré ce jour-là dans le village d’al Musaddar, au centre de la bande de Gaza, avec à la tête la brigade Golani, aussi nommée le 51e bataillon de l’armée israélienne, à laquelle Ido Gal Razon faisait partie. Une attaque qui a causé la mort de 8 membres de la résistance palestinienne et blessé 21 Palestiniens dont une femme, 2 enfants et 2 journalistes. A ce jour, Ido Gal Razon souffre de séquelles psychologiques comme le démontre son témoignage à la Knesset, le 11 novembre 2015, où il se plaint de n’avoir pu bénéficier d’un traitement :
J’ai tué pour vous, et avec les mains que voici ! Et vous parlez de terroristes qui ont du sang sur les mains ? Moi, j’ai tué plus de 40 personnes pour vous ! Je les ai tuées ! […] Personne ne me donne une thérapie et je le déplore ! Je crie ! Je fais pipi la nuit, avec ce traumatisme. Il s’amène près de moi et il me dit : ‘Pourquoi m’as-tu tué ? Pourquoi m’as-tu tué ? » (ndlr : il fait ici référence à une de ses victimes)
L’état psychologique d’Ido Gal Razon est un exemple parmi tant d’autres, cela définit les répercussions qu’ont eu les massacres perpétrés par l’armée israélienne sur le mental de leurs soldats. En 2012, le suicide a été la première cause de décès des soldats de Tsahal. En septembre 2014, des dizaines d’entre eux ont suivi une thérapie après avoir tué des milliers de civils à Gaza durant l’été meurtrier, 3 soldats ont mis fin à leur jour.