Comme le CCIF le relate sur son site, Hakim est à la recherche d’un emploi en tant que moniteur-éducateur lorsque celui-ci postule pour décrocher une place au sein d’une fondation de renom. Logiquement, Hakim envoie son CV et sa lettre de motivation en bonnes et dues formes pour ce poste totalement dans son registre. Après quelques semaines, il décide de réitérer sa candidature mais cette fois en modifiant uniquement les nom et prénom optant pour un alias plus européanisant.
Bingo, la recruteuse tombe dans le panneau
Un bref temps après son deuxième envoi, le jeune homme a le plaisir de recevoir un coup de fil de ladite fondation : le profil du jeune homme a fait mouche. Mais, car il y a un mais, ce n’est pas Hakim qui figure sur ce CV mais bien un personnage inventé. Le jeune homme explique alors à la recruteuse hébétée son stratagème : à égaux CV et lettres de motivation, pour le premier envoi avec un nom/prénom à consonance arabo-musulmane, aucune réponse -positive ou négative- n’a été envoyée à Hakim, cependant comme par magie, dès le second envoi avec un profil plus « européen », la recruteuse a vite fait de dégainer son téléphone. Téléphone qu’elle raccrochera bien rapidement en apprenant le piège dans lequel elle s’est embourbée.
Le CCIF saisi
Bien qu’après avoir envoyé un texto témoignant de sa déception à la RH, cette dernière lui propose de maintenir l’entretien d’embauche, on ne peut que constater le caractère discriminatoire dans cette affaire. Hakim a saisi le CCIF qui a l’habitude de traiter ce genre de cas. Attendons maintenant le dénouement.