Dans un conflit israélo-palestinien sur le devant de la scène diplomatique où les arrestations et les morts s’enchainent, c’est maintenant l’Organisation des Nations unis pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) qui y intervient.
Une condamnation ferme des agressions israéliennes
Au plus grand regret de sa directrice, Irina Bokova, et certains de ses membres, l’Unesco a été contraint de s’immiscer dans l’un des conflits les plus tortueux de notre ère. En effet, le mercredi 21 octobre, une résolution proposée par un groupe de pays arabes (Egypte, Maroc, Algérie, Emirats arabes unis, Koweit et Tunisie) critiquant la politique d’Israël sur l’esplanade des Mosquées a été votée. Sur les 58 membres du conseil exécutif, 26 ont voté favorablement, 6 contre (dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Allemagne) et 25 se sont abstenus dont la France.
Le texte, dont l’AFP a obtenu une copie, « condamne fermement les agressions israéliennes et les mesures illégales limitant la liberté de culte et l’accès des musulmans au site sacré de la mosquée Al-Aqsa ». Il « déplore vivement » les « irruptions persistantes d’extrémistes de la droite israélienne sur le site » et « exhorte Israël » à « prendre les mesures nécessaires pour empêcher les agissements provocateurs qui violent [son] caractère sacré ».
Un conflit d’ordre religieux
Tout au long du mois de septembre, des affrontements presque quotidiens ont opposé Palestiniens et autorités israéliennes autour et à l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam. Les autorités palestiniennes, elles, accusent l’Etat juif de remettre en cause les règles organisant la fréquentation de l’esplanade. Dans ce lieu où seuls les musulmans peuvent y prier, les Palestiniens ont vu la fermeture de la mosquée durant plusieurs jours, des restrictions en fonction de l’âge s’accentuer, ainsi que des groupes de plus en plus larges de visiteurs extrémistes juifs fouler le lieu saint.
De son côté, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a déclaré que « la poursuite des agressions (…) contre Al-Aqsa ouvre la porte à un conflit religieux, qui a malheureusement commencé. Nous ne le voulons pas et nous mettons en garde contre ses conséquences ».