Le maire FN de Mantes-la-Ville, Cyril Nauth, avait récemment proposé un projet digne de son parti politique, qui consistait à remplacer la future mosquée de la ville contre un poste de police municipale.
Poste de police contre une mosquée
La justice a tranché et a donc donné tort au maire FN dans ce projet farfelu qui avait lancé le maire et la préfecture des Yvelines dans un long bras de fer judiciaire.
Le 20 août dernier, le tribunal administratif, saisi en référé, avait annulé la décision du maire visant à préempter un local devant accueillir une mosquée. Le juge avait également suspendu une délibération municipale concernant le projet d’un commissariat. Il avait estimé que la décision du maire pouvait être considérée comme un « détournement de pouvoir », visant à bloquer le projet de lieu de culte.
Et finalement, une mosquée
C’est alors que le 9 octobre dernier, la Cour administrative d’appel de Versailles rend un verdict défavorable au projet de poste de police visant à contrer les espérances des musulmans de la ville de voir s’ouvrir une mosquée.
L’association des musulmans de Mantes-Sud (AMMS) avait réuni 600 000 euros pour le rachat du local, une ancienne trésorerie municipale de 500 m2, et l’aménagement d’une salle de prière, puisque celui actuel est un pavillon vétuste qui a pour projet d’être démoli. Un contrat établi avec l’ancienne municipalité PS, il y a trois ans.
Cyril Nauth, qui avait basé sa campagne électorale sur la destruction de ce projet de mosquée, devra donc se trouver un autre local pour y créer un poste de police et laisser, par ce fait, un lieu de culte approprié aux musulmans mantevillois.