Dans la nuit de vendredi à samedi, l’hôpital de MSF (Médecins Sans Frontières) à Kunduz en Afghanistan, a été bombardé à plusieurs reprises, vraisemblablement par les forces américaines. Selon les observateurs locaux, il s’agirait de « dommages collatéraux » et une enquête est en cours car cette « erreur » a tout de même fait 9 morts et 37 blessés.
Une région sous pression
Ces derniers jours les combats n’ont pas cessé à Kunduz, la ville a été reprise aux talibans par les forces de sécurité d’Afghanistan et l’hôpital de MSF a joué un rôle important pour soigner les civils. En effet, en l’espace d’une semaine, ce sont plus de 400 personnes qui ont été soignées pour des blessures plus ou moins graves. Au moment du bombardement, plus de 100 blessés et 80 membres du personnel soignant étaient présents. Cet hôpital était le seul du nord de l’Afghanistan capable de prendre en charge les blessés graves et au vu de l’ampleur des dégâts et du caractère instable de la situation les membres de MSF ont dû partir et ne peuvent ainsi plus aider la population qui en a bien besoin. Une enquête est en cours pour déterminer les causes véritables de ce bombardement mais les suspects se comptent sur les doigts d’une main.
Bombarder à tout va n’a jamais résolu aucun conflit, cela ne fait que détruire les pays qui souffrent déjà. Il y a fort à parier qu’une telle erreur ne sera pas punie, noyée dans le flot de violence que les américains déploient un peu partout dans le monde.