A la suite du derby alsacien qui oppose Strasbourg à Colmar, le 25 septembre dernier, une enquête s’est ouverte après l’apparition d’une banderole anti-migrants dans une tribune du stade de la Meinau. Cet acte a suscité la réaction de plusieurs instances et l’indignation générale.
« Migrants raus »
La fête du football alsacien a été gâché par une banderole « Migrants Raus » (Migrants dehors), celle-ci a était signée « Elsass Frei » (Alsace libre). Des slogans notamment utilisés par les autonomistes ou les opposants à la réforme territoriale.
« Une banderole anti-migrants de plusieurs mètres a été déployée durant quelques secondes, dans une tribune. Une enquête a été immédiatement ouverte. Les bandes vidéos sont actuellement en cours d’identification », déclare le préfet de la Région Alsace, M. Fratacci.
« Les auteurs qui ont commis cet acte sont activement recherchés par les services de police. Une fois les auteurs interpellés, des mesures administratives seront mises en oeuvre à leur encontre », a indiqué M. Fratacci, après avoir condamné sévèrement le geste. « La police n’a, pour le moment, procédé à aucune interpellation », ajoute-il.
L’enquête en cours
Stéphane Fratacci a été suivi par le club strasbourgeois, la municipalité et des élus pour condamner le geste de ces supporters. Le dirigeant du club de football a blâmé avec « la plus grande fermeté » un acte commis par « deux individus isolés, qui devront répondre de leurs actes ». « Le message que contenait la banderole est à l’opposé des valeurs de tolérance, de solidarité et de générosité portées et défendues par le Club », a accentué M. Keller.
Deux hommes avaient été repérés lors de la rencontre et sortis du stade par les services de sécurité. Sur Facebook, le premier adjoint au maire de Strasbourg, le socialiste Alain Fontanel, a qualifié la banderole de « totalement inacceptable, aux relents nauséabonds ». Dans un communiqué, le parti autonomiste alsacien Unser Land a condamné une « banderole raciste » aux « inscriptions haineuses et infâmes ». Les Républicains du Bas-Rhin ont évoqué une « action odieuse qui dessert Strasbourg » et « l’Alsace toute entière ».