Ce dimanche 6 septembre, les membres du PKK, le parti des travailleurs du Kurdistan, ont mené une attaque meurtrière contre l’armée Turque dans la région de Daglica. Cette attaque aurait fait une quinzaine de morts selon le PKK mais les représentants militaires turcs n’ont pour le moment rien confirmé.
Une riposte immédiate
L’attaque s’est déroulée via une embuscade et des explosifs placés sur la route d’un convoi militaire. Dès lors que le gouvernement turc a appris la nouvelle, une réunion d’urgence a été décrétée. Dans la foulée de cette réunion, une attaque aérienne a été menée sur les positions connues des membres du PKK. Ce lundi, la presse turque condamne fortement l’attaque en la considérant comme une « embuscade de lâches ». Le gouvernement turc précise que l’attaque aérienne a permis de tuer « un grand nombre de terroristes ».
La situation se dégrade
Ce n’est pas la première fois cette année que la tension monte entre les militaires et le PKK, le nombre de morts est déjà très élevé. Les chiffres parlent de plus de 70 morts du côté des militaires et près de 1000 du côté des Kurdes. A deux mois des élections législatives voulues par Recep Tayip Erdogan, la situation est très tendue en Turquie et les observateurs locaux parlent d’un risque élevé de guerre civile.
Cette situation est très critique pour la Turquie et la violence ne pourra engendrer que plus de violences. Les deux camps doivent être capables de s’assoir autour d’une table afin de trouver un compromis qui mettra fin au conflit de manière durable. Depuis le début des désaccords en 1984 on dénombre plus de 40.000 morts liés à ce conflit, il est temps que cela cesse.