Nouveauté à Perpignan, dès la rentrée prochaine les cantines perpignanaises ne proposeront plus de menus de substitution. Le maire de la ville, Jean-Marc Pujol (ex-UMP, les Républicains) l’a décidé. Les menus seront uniformisés, à savoir à base de porc, il propose malgré tout une alternative à ceux qui ne mangeraient pas du porc (Juifs et Musulmans), avec des menus 100% végétariens. En d’autres termes le porc sera la seule viande proposée. Le maire évoque des raisons logistiques, puis des raisons laïques. Seulement cette annonce intervient alors que ces même menus faisaient débat ces derniers mois, pour des raisons supposées laïques.
Au nom de la laïcité… de l’injustice surtout !
Les menus à base de porc seront proposé jusqu’au prochaine vacance, soit durant deux mois. Date à laquelle ils pourront être changé, ce n’est donc pas sûr qu’il soit modifié. Pendant cette période les enfants qui ne mangent pas de porc pour n’importe quelle raison, seront donc contraint d’adopter un régime végétarien. Une situation assez délicate lorsque nous savons que toute les communes ont fonctionné de la même façon, en proposant des menus variés, Perpignan dérogerait à la règle. C’est un sujet qui a tant défrayé la chronique, de par son aspect islamophobe, mais surtout avec un climat difficile qui règne et qui peine à s’estomper. Tu mangeras du porc, ou tu seras végétarien, merci la démocratie !
Une décision étrange
Une décision qui n’est pas fondée, si l’on part du principe de laïcité, il perd alors toute sa crédibilité. En effet, ce terme n’est qu’un bouclier pour ceux qui n’ont pas le courage d’assumer leur islamophobie. Sa crédibilité est remise en cause, dès lors que nous constatons des injustices au détriment d’autres religions. Si cette décision semble également toucher les juifs, il ne faut surtout pas oublier les relations qu’entretiennent les représentants juifs avec la République. La suppression des menus de substitution est une directive émanant directement du maire de Perpignan. Aucun citoyen n’a sollicité une telle démarche. C’est donc un recul en arrière, étant donné que les menus de substitution sont présents dans les cantines depuis près de 30 ans, et qu’une très grande majorité des cantines offrent des menus de substitution.
Les sujets liés à l’islam sont très sollicité par les politiciens. Il est impératif de cesser cette instrumentalisation. Les français en général ont d’autres soucis. Dans cette affaire, il serait plus judicieux de voir l’intérêt des concernés, à savoir l’avis des élèves.