Hier, le journaliste de la chaîne Al Jazeera, Ahmed Mansour, a été arrêté en Allemagne, sur ordre des autorités égyptiennes, par la police allemande qui a affirmé son arrestation « à cause d’un mandat d’arrêt international. »
L’acharnement d’un pays répressif
Le journaliste, aux nationalités égyptienne et britannique, a été arrêté à l’aéroport de Berlin alors qu’il s’apprêtait à rentrer au Qatar. Martin Steltner, un porte-parole du bureau du procureur général de Berlin, a informé il y a quelques heures : « Il est en garde à vue. Le bureau du procureur de Berlin examine la demande d’assistance légale. »
Immédiatement, Al Jazeera a demandé la libération de son journaliste en rappelant : « Ahmed Mansour est l’un des journalistes les plus respectés du monde arabe et doit être libéré immédiatement. » Et le directeur de la chaîne, Mostefa Souag, a poursuivi :
« La répression des journalistes par les autorités égyptiennes est bien connue. Notre réseau, un des plus regardés du monde arabe, en a fait les frais. »
Déjà en 2014, l’Egypte avait condamné par contumace le journaliste pour « torture d’un avocat en 2011 sur la place Tahrir » qui avait immédiatement réfuté ces accusations « absurdes ». Interpol avait alors rejeté en octobre la demande de l’Egypte pour un mandat d’arrêt international contre lui.
Accusé de viol, d’enlèvement et de vol
A travers un appel téléphonique diffusé par Al Jazeera, Ahmed Mansour a déclaré : « L’audience peut être levée immédiatement selon mes avocats si le juge est convaincu que toutes les charges sont fausses », après avoir informé être accusé « de viol, d’enlèvement et de vol ». Une arrestation qui intervient seulement quelques semaines après la visite controversée du général Al-Sissi en Allemagne.
« La question reste maintenant de savoir comment le gouvernement allemand et Interpol sont devenus des outils dans la main du régime sanglant issu du coup d’État en Égypte mené par le terroriste Abdel Fattah Al-Sissi. » Ahmed Mansour
Affaire à suivre…