Après une première tentative en 2006 qui déboucha sur un échec, l’enseigne Carrefour est revenue en Algérie et a ouvert son premier centre commercial à Alger. Mais à peine quelques jours après l’ouverture, de nouveaux centres devraient rapidement voir le jour à Oran et Sétif notamment.
Ne pas refaire les mêmes erreurs
Lors de son implantation en 2006, Carrefour avait choisi comme partenaire local la société Arcofina, mais la collaboration entre les deux groupes n’a jamais fonctionné et cela a conduit à un retrait du groupe en Algérie en 2009. Six ans plus tard, elle revient accompagnée par la société HDA (Hyper Distribution Algérien) qui est née d’un partenariat entre le Tunisien Ulysse Trading and Industrial Compagnies (Utic – groupe Chaïbi), qui opère Carrefour Tunisie en franchise, et la société d’investissement Asicom détenue par les Etats algérien et saoudien. Cette union doit permettre une implantation rapide et durable en Algérie. Le centre commercial d’Alger dispose d’une surface de 4000 m² et est situé dans le quartier Bannaniers-Bab Ezzouar à l’est de la ville. Les dirigeants du groupe Carrefour estiment que le développement de l’enseigne devrait se faire sans trop de difficultés puisqu’ils ne feront face qu’à des concurrents locaux, qui ne disposent pas de la même puissance et de la même notoriété. Enfin, l’objectif pour 2015 est non seulement de se développer en Algérie mais également sur le reste du continent africain via des ouvertures programmées prochainement au Kenya et en Côte d’Ivoire.
La stratégie de Carrefour qui consiste à ouvrir son premier centre commercial en période de Ramadan n’est pas due au hasard, l’objectif est de profiter de la surconsommation des ménages pour réaliser au plus vite un maximum de bénéfices. Ces implantations se font au détriment d’enseignes locales qui ont besoin de grandir pour faire grandir le pays dans leur sillage, les consommateurs doivent réfléchir à deux fois avant de définir l’endroit de leurs achats.