En parallèle à la confirmation de la condamnation à mort de Mohamed Morsi, ex-président égyptien, la justice de son pays vient de le condamner à la prison à vie dans une autre affaire.
L’acharnement d’une justice partiale
Ce mardi 16 juin, la justice a rendu un avis venant confirmer la condamnation en première instance de Mohamed Morsi à la peine capitale. Ce procès est celui des violences commises pendant la révolution égyptienne qui a permis au peuple d’Egypte de chasser Hosni Moubarak du pouvoir.
De plus, le tribunal criminel du Caire a jugé Morsi pour espionnage, en le déclarant coupable, la justice ajoute une seconde condamnation mais cette fois-ci il s’agit de détention à vie.
Cela s’ajoute bien évidemment au jugement du mois d’avril dernier, lors duquel Mohamed Morsi a écopé de 20 ans de prison pour « violences contre des manifestants », lorsqu’il était président.
Le premier président élu démocratiquement se retrouve dans une spirale cauchemardesque que nous pouvons aisément interpréter comme une volonté claire de l’actuel gouvernement égyptien, Al-Sissi en tête.
En effet, Al-Sissi a pris le pouvoir suite à un coup d’Etat, ce qui fait de lui un président illégitime, or Mohamed Morsi, qui a été choisi par le peuple représente un risque politique pour Al-Sissi. L’accabler de condamnations multiples toutes plus lourdes les unes que les autres, en bafouant les droits d’un accusé à se défendre lors d’un procès équitable et impartial, est une stratégie malsaine de consolidation du pouvoir.