Ce lundi, le chef de la police de Malaisie a détaillé la découverte réalisée en fin de semaine dernière à proximité de la frontière avec la Thaïlande, il s’agit de 139 tombes et on ne connaît pas encore le nombre exact de corps qu’elles contiennent. La seule chose connue est que ces tombes sont celles de réfugiés, pour la majorité Rohingyas, tentant de fuir le pays.
La Malaisie en difficulté
Depuis quelques semaines, le gouvernement essaie de réagir face au trafic d’êtres humains qui sévit depuis des années sur ses terres. Longtemps accusé de laxisme voire d’absentéisme face à l’ampleur du phénomène, les récentes découvertes de nombreux camps le long de la frontière avec la Thaïlande servant au passage de clandestin on semble-t-il amorçé un début d’action. Initialement, la Malaisie avait nié l’existence de tels camps en appuyant sur le fait que les zones frontalières situées au nord du pays sont difficiles d’accès mais les récentes interventions ont démontré le contraire. Suite à ces découvertes, des opérations policières ont été menées afin de démanteler les réseaux de trafiquants d’êtres humains, ce qui a donné lieu à un grand désordre et à l’abandon de milliers de migrants en pleine mer par leurs passeurs.
Les autorités sous pression
Au vu de l’ampleur du trafic dans cette zone, il est difficile de croire que le gouvernement n’en connaissait pas l’existence. En effet, ce ne sont pas moins de 28 camps qui ont été découverts le long de la frontière, dont le plus grand pouvait accueillir jusqu’à 300 personnes. De plus, le mois dernier une trouvaille similaire a été faite en Thaïlande, plus de 70 camps avaient ainsi été découverts et des dizaines de trafiquants avaient été arrêtés.
Cette nouvelle découverte macabre fait craindre le pire pour les victimes de ce trafic d’êtres humains, pour la majorité des membres de la minorité musulmane Rohingya. Il est grand temps que les gouvernements locaux réagissent et que les gouvernements internationaux viennent prêter main-forte pour stopper ce commerce illégal.