Depuis plusieurs semaines, un désaccord règne autour de la gestion de la mosquée de Bègles en Gironde soupçonnée d’être dirigée par des « salafistes radicaux » par la mairie. Désormais entre les mains de la fédération musulmane de Gironde, de nombreux fidèles ont fait le choix de ne plus fréquenter cette mosquée, et se sont tournés vers une mosquée de Bordeaux à proximité. Malheureusement, cette mosquée n’a pas une grande capacité et par manque de place, certains ont dû prier dans la rue ce vendredi 22 mai.
La fédération musulmane de la Gironde
Dirigée par Tareq Oubrou, l’imam de la grande mosquée de Bordeaux, c’est elle qui a désormais la gestion de la mosquée de Bègles, suite à la décision du maire et l’intervention des forces de l’ordre dans le courant du mois d’avril. Décriée par de nombreux fidèles résidant en aquitaine, des appels récurrents à l’opposition contre celle-ci sont publiés sur internet. Plusieurs fois, les fidèles ont manifesté devant la mosquée afin d’en bloquer l’entrée à la fédération, en vain.
Installés sur la voie publique
Les choses n’évoluant pas pour la mosquée de Bègles, les fidèles ont choisi de se tourner vers un autre lieu pour accomplir leurs prières, notamment celle du vendredi qui rassemble le plus du monde. De plus, toutes les mosquées ne démarrant pas le prêche à la même heure dans la région , les béglais se sont tournés vers celle qui pratique les mêmes horaires et c’est également celle qui est la plus proche, la mosquée Nour el Mohamadi dans le quartier St Michel à Bordeaux. Ce vendredi, l’affluence était telle qu’il n’y avait pas de place pour tout le monde, et certains se sont retrouvés contraints de faire leur prière dans la rue, ce qui est interdit par la loi. Conscient des difficultés que cela peut engendrer, les responsables de la mosquée vont rapidement trouver une solution afin de permettre à tout le monde de prier sereinement.
Il est regrettable que des fidèles ne puissent pas pratiquer leur religion en paix à cause d’un conflit fabriqué de toutes pièces par des personnes peu soucieuses du confort des pratiquants. Cette lutte pour la gestion d’une mosquée peut conduire à des problèmes au-delà de la communauté musulmane, avec notamment le voisinage de la mosquée, ce qui est contraire aux principes de l’islam. Il faut fortement souhaiter que les choses rentrent vite dans l’ordre et que la communauté s’unisse à l’approche du mois de Ramadhan afin de ne pas revivre ce genre de situation.
3 commentaires
Bonjour,
Je croyais que, pour l’Islam, tout endroit est reconnu pour prier.
Alors, pourquoi le faire ostensiblement dans la rue en perturbant les gens et la circulation ?
Je suis curieux de connaître la (les) réponses.
Logiquement je me dis qu’ils ont besoin de place? Tu connais un endroit à l’improviste qu’on pourrait choisir pour faire une prière dans la même direction avec des centaines de personnes? A part un stade de foot je n’ai pas trop d’idées.
salem 3aleykoum ! il s’agit de la prière accompli en groupe, les mosquées ne sont pas assez grande pour contenir suffisament