Dans une période où règne la discorde, les musulmans de France souhaitent depuis de nombreuses années s’organiser afin de vivre au mieux leur foi dans leur pays. Des organismes existent déjà mais sont loin de faire l’unanimité au sein de la communauté musulmane. Les imams de France se sont réunis au mois d’avril afin d’évoquer la possibilité de mettre en place un conseil théologique musulman en France.
Epauler les imams localement
De par l’absence d’entité légale et légitime, les imams de toute la France se retrouvent régulièrement en difficulté face à des questions qui leur sont posées par les fidèles. Le conseil des imams pointe du doigt que bon nombre d’imams ne sont pas assez formés et pas assez encadrés et du coup ne se retrouvent pas en mesure de guider les fidèles conformément à leurs attentes et il est donc temps de réagir. L’idée de ce conseil théologique est de prendre le temps de statuer sur toute une série de questions des réponses compatibles avec l’islam et avec les valeurs de la république. Le but n’est pas d’adapter l’islam à la république mais bien de permettre aux musulmans de pratiquer leur religion conformément à ses préceptes tout en respectant les règles du pays où ils vivent.
Une référence religieuse et théologique
A travers ce conseil théologique, les imams souhaitent obtenir un appui de l’Etat français qui est, selon eux, trop absent à ce jour. Le but est d’obtenir une structure qui soit légitime aux yeux de la communauté musulmane afin de les guider au mieux dans l’exercice de la religion. L’objectif de ce conseil est un véritable travail de fond sur la religion musulmane dans le contexte français, afin d’apporter des réponses aux nombreuses questions posées par les fidèles.
Il est véritablement très important que les musulmans de France puissent s’unifier, la division qui règne depuis longtemps nuit véritablement à la communauté en interne et dans son image vis-à-vis du reste de la population. En revanche, il doit s’agir véritablement de pouvoir respecter l’islam au quotidien dans une république « hostile » aux musulmans et non d’adapter la religion aux principes de la république.