D’heure en heure, le Yémen s’enfonce dans une situation de plus en plus catastrophique. Entre la prise de contrôle des houthis, les bombardements de la coalition menée par l’Arabie Saoudite et le désastre humanitaire, l’avenir s’assombrit pour le pays.
Cesser les livraisons d’armes
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Al-Fayçoul, à demandé à Téhéran de cesser d’alimenter les rebelles Houthis et a appuyé les accusations contre l’Iran en précisant disposer de preuves mettant en évidence l’implication du pays dans la livraison d’armes vers le Yémen. Le ministre a néanmoins ajouté que l’Arabie Saoudite n’est pas en guerre avec l’Iran. Les bombardements menés par la coalition s’enchainent depuis maintenant près de dix jours faisant de nombreuses victimes, dans le même temps les pays tiers s’organisent pour effectuer l’évacuation et le rapatriement de leurs ressortissants.
Le Yémen s’effondre
Les services de base, qui étaient déjà particulièrement limités, menacent désormais de s’effondrer. Ce que nous observons est sans précédent dans l’histoire moderne du pays.
C’est ce qu’a déclaré vendredi, Johannes van der Klaauw, coordinateur des affaires humanitaires de l’ONU au Yémen. Les observateurs de l’ONU estiment que 20 des 25 millions d’habitants du pays ont besoin d’une assistance humanitaire et ce chiffre ne cesse d’augmenter. L’alimentation en eau potable est plus que menacée, de même que l’accès aux soins et à la nouriture. Des milliers de familles yéménites sont en train de fuir le pays en direction de la Somalie ou de Djibouti sous la menace d’attaques au sol et des frappes aériennes. L’ONU appelle à « une pause humanitaire immédiate » afin de pouvoir se rendre sur place et venir en aide à la population.
En quelques semaines seulement le pays a basculé et menace de s’écrouler. Les conflits au Yémen, en Syrie, en Palestine et ailleurs sont de pire en pire et les civils souffrent beaucoup trop. Il est grand temps qu’il y ait des interventions suffisantes pour stopper les affrontements et venir en aide à la majorité pacifique qui meure sous le conflit des autres.