C’est lors de la semaine des langues étrangères, à Pine Bush à New-York, que les élèves récitent chaque jour le serment d’allégeance en une langue différente. Tout semble très bien se dérouler jusqu’à ce qu’un étudiant use de la langue arabe pour appliquer l’exercice.
La langue arabe assimilée au terrorisme
Suite au feu vert du délégué de classe, Andrew Zink, un lycéen arabophone livre sa version du serment en arabe. Une version qui a suscité de vives polémiques de la part, d’abord, des autres élèves qui n’ont pas hésité à qualifier le jeune homme de terroriste. Puis d’anciens combattants américains en Afghanistan ont à leur tour déclaré qu’ils étaient contre le fait de prêter serment d’allégeance en une autre langue que l’anglais.
Le secteur scolaire s’excuse
C’est à travers un communiqué, publié sur son site internet, que l’organisme de tutelle s’excuse auprès de ceux qui auraient vu dans cette lecture un « manque de respect ». Mais Andrew Zink n’apprécie pas ces excuses qui n’ont pas lieu d’être selon lui, il déclare que « beaucoup de gens ont été en colère à cause de la lecture, mais un nombre équivalent est en colère à cause des excuses donc, maintenant, tout le monde est en colère ». Aussi, Sadyia Khalique, porte-parole du Conseil pour les relations américano-islamiques , dit ne pas comprendre la polémique que cela a suscité :
« Voir que la langue arabe est ostracisée et qu’elle est utilisée comme un moyen de cibler des communautés ou même qu’elle suscite des discours de haine n’est pas l’objectif. »
Une partie de la population américaine continue à alimenter les amalgames entre arabe, musulman et terroriste, pourtant trois profils distincts. Aussi, les représentants semblent conforter ces amalgames en s’excusant sans même passer par des explications.