Mardi 03 mars, le premier ministre Manuel Valls était à la grande mosquée et à l’université de Strasbourg pour parler de « formation sur la laïcité », de « réflexion sur la place des religions » et de « l’Islam de France » au sens large.
Le projet du gouvernement
Une information principale que Valls a avancée est que le gouvernement envisage de former les personnels religieux comme les imams, les prédicateurs, ainsi que d’autres, à la « problématique » de la place des religions en France. Le gouvernement veut développer des « diplômes universitaires de laïcité ».
Il y aura six à une douzaine d’établissements qui proposeront de tels cursus d’ici la fin de l’année. Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur, annonce que les aumôniers, les responsables du culte de toutes les religions dans les hôpitaux, au sein de l’armée et dans les prisons, « ne seront recrutés désormais que s’ils ont obtenu ce diplôme de formation aux principes fondamentaux de la République ».
Les formations
En 2011, l’université de Strasbourg a été le premier établissement public à se lancer avec une formation qui avait pour but d’enseigner les droits fondamentaux, les libertés religieuses, la liberté d’expression et l’égalité hommes-femmes. Actuellement, il y a huit étudiants qui suivent le Diplôme Universitaire de droit, société et pluralité des religions. Cette formation donne des outils techniques et pratiques aux imams, prêtres, pasteurs, étudiants, etc… Le DU est sur six à sept mois pour cent vingt heures de cours.
A Lyon, depuis 2012, un cursus de « connaissance de la laïcité » contient des cours de français, d’histoire de la laïcité et de droit des associations.
Il n’y a qu’un seul Islam, il n’y a pas « d’Islam de France ». L’Islam est adaptable mais n’est pas modifiable. Que nous parlions de texte ou de contexte, il est question, en partie, d’intelligence d’interprétations, de contextualisation, de considération et cela pour la facilité.
La France peut former les imams mais pas l’Islam.