Au lendemain de l’attentat à Copenhague, le premier ministre français Manuel Valls a décidé de réaffirmer son engagement à combattre ce qu’il a appelé l’islamo-fascisme. Rien que ça. Tout en implorant les Juifs de France de ne pas céder à la panique et de ne surtout pas partir, après les déclarations du premier ministre israélien. Du Manuel Valls en forme.
Guerre contre l’islamo-fascisme…
Après l’attentat de Copenhague, Manuel Valls a déclaré vouloir mener une « guerre contre l’islamo-fascisme à l’extérieur et à l’intérieur en combattant le djihadisme« . Islamo-Fascisme, un nouveau mot pour dire l’Islam qui ne veut pas se soumettre à la démocratie, qui refuse de se laïciser et qui se veut indépendant des valeurs occidentales. Il invite alors les pays comme le Qatar et la Turquie à être plus actifs, tant militairement que financièrement, dans cette lutte. Et sur la question du terrorisme, le premier ministre n’a pas vraiment cherché à rassurer les Français en disant « qu’il faut s’habituer à vivre avec cette menace terroriste qui est le fruit d’organisations internationales particulièrement barbares comme Daech [organisation de l’Etat islamique] ou Al-Qaida, mais aussi d’individus radicalisés qui sont sur notre sol, qui sont des Français et qui peuvent retourner leurs armes, leurs couteaux, leurs armes à feu, contre nous, contre des militaires, contre des citoyens. » Il s’est bien gardé d’expliquer que cette menace augmente au fur et à mesure des interventions militaires françaises dans les pays musulmans ( Centrafrique, Irak-Syrie, Mali et bientôt la Lybie visiblement..)
Et message d’amour aux Juifs de France
Dans le même temps, Manuel Valls a déclaré au nom de la France sa flamme à la communauté juive française, après des profanations de tombes juives dans le Bas-Rhin. Il a déclaré ne pas vouloir que les Juifs de France s’en aillent, en réaction aux propos de Benjamin Netanyahu qui encourageait les Juifs d’Europe à (re)venir en Israel. Ce qui n’a pas été du gout du premier ministre Français qui s’est permis de rappeler, d’une manière passionnée, à quel point les Juifs comptaient pour la France. « La France est blessée et ne veut pas votre départ. Un juif qui part de France, c’est un morceau de France qui s’en va« . Liberté Egalité Fraternité vous avez dit ?
Décidément l’esprit du 11 janvier semble bel et bien être parti en éclat. Quand on déclare la guerre aux uns et l’amour aux autres, difficile d’y voir une unité nationale, celle tant prônée après les attentats contre Charlie Hebdo. Sauf si c’est pour insinuer que les musulmans ne font pas partie de cette nation. Et Allah nous suffit. Il est le meilleur Garant.