Ce 24 décembre, une femme voilée s’est vue refuser l’accès à la cafétéria du bowling de la BUL, à Saint-Quentin, sous prétexte que le port du voile était contraire au règlement intérieur.
« Soit vous enlevez le foulard, soit vous quittez les lieux. »
Accompagnée de ses deux amies et de leurs enfants, elles se sont rendues au bowling afin de seulement prendre un café, laissant leurs enfants à la patinoire. Un agent de sécurité vient alors les interpeller : » Il nous a dit : Soit vous enlevez le foulard, soit vous quittez les lieux. Nous sommes parties » Un acte discriminatoire pour les trois femmes qui se sont dites choquées et humiliées : « Comme si nous étions des voleuses et sous les yeux des clients. »
Pour se justifier, le gérant Yannick Collet rétorque en rappelant le règlement intérieur : « Personne ne peut entrer avec le visage couvert d’un bonnet, d’une casquette ou d’un voile. Le site est sous vidéosurveillance. Ce n’est pas de la ségrégation, c’est une question de sécurité. Nous sommes stricts et vigilants là-dessus. »
Une interdiction injuste
Une explication peu convaincante pour Amina Moulai, l’une des amies présentes, qui contredit les propos du gérant : « Ce n’est pas la première fois que je vais au bowling. Même l’an dernier, j’avais joué avec mon foulard et mon fils a fêté son anniversaire là-bas. » D’autant plus qu’aucune affiche présente à l’entrée du bowling ne vient souligner cette interdiction contrairement à ce qu’il affirmait : « Si c’est interdit, il faut le dire et l’écrire » a réitéré Amina Moulet.
Bien que la mère n’a cependant pas porté plainte à l’encontre des gérants du bowling saint-quentinois, elle saisira tout de même le défenseur des droits, ceux-ci ayant bien été bafoués. Les justifications laïques sont devenues un véritable prétexte pour ceux qui souhaiteraient dissimuler une islamophobie persistante sous couvert de règlements confus.
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Bowling… Bowling