Comment poursuivre sa politique d’apartheid de manière à ce qu’elle soit internationalement tolérée après les écœurants épisodes de cet été qui ont valu à Israël le ternissement massif de son image et la mobilisation de plus en plus importante d’Etats en faveur de la cause palestinienne ? Avigdor Liberman, ministre israélien des affaires étrangères, a trouvé « LA solution » : des primes au départ !
Des primes au départ ou comment coloniser davantage de manière « légale »
Vendredi, nouveau coup politico-médiatique de la part d’Avigdor Liberman et de son parti ultra-nationaliste, le Israel Beytenou. Hier, le chef de la diplomatie israélienne, ainsi que son parti politique délivraient une note suggérant la mise en place « d’incitations financières » par Israël afin de favoriser le départ des citoyens Arabes-Israéliens vers « le futur Etat palestinien ».
Un énième « dispositif » qui permettra de légitimer les politiques d’apartheid et génocidaire de l’Etat hébreu.
Parallèlement à ces primes au départ, Liberman propose de déchoir les Arabes-Israéliens de la citoyenneté israélienne, qualifiant ces derniers de « non-loyaux ».
« Les Arabes-Israéliens qui décident que leur identité est palestinienne peuvent renoncer à leur citoyenneté israélienne et devenir citoyens du futur Etat palestinien », justifie Avigdor Liberman.
Selon le ministre israélien des affaires étrangères, fervent défenseur du principe de séparation entre Juifs et Arabes au Moyen-Orient, pour qu’un accord de paix entre les deux peuples soit possible, il serait nécessaire qu’un processus « d’échanges de population arabe-israélienne contre des territoires » soit mis en œuvre.
Cette note ne traduirait-elle pas l’anxiété israélienne face aux reconnaissances successives de la Palestine par de nombreux Etats ? Israël n’espère-t-il pas légitimer sa politique génocidaire perpétré à l’égard l’Etat palestinien en passant par une voie dite plus légale ?