Le ministère de l’Education a déclaré que la rentrée scolaire 2014-2015 aura lieu le 14 septembre à Gaza. Une rentrée qui aura pour premier objectif l’accompagnement psychologique des enfants après ces attaques israéliennes.
31 écoles ont été détruites et 120 endommagées
La rentrée scolaire à Gaza aurait dû se dérouler le 24 août dernier en même temps que celle en Cisjordanie. Malheureusement à cette date, le massacre continuait, ce n’est que deux jours plus tard, le 26 août que le cessez-le-feu a été déclaré. Ce programme « Bordure Protectrice » a détruit 31 écoles et endommagé 120 établissements scolaires dans la bande de Gaza. Ainsi, le temps d’aménager les locaux afin d’accueillir les enfants, le ministère de l’Education a décrété que la reprise des cours se tiendra le 14 septembre prochain.
Un suivi psychologique
Cette tuerie a été l’une des plus atroces à Gaza, en 51 jours ce sont près de 2138 Palestiniens qui ont perdu la vie et environ 11 000 personnes blessées. Aujourd’hui, ce massacre est terminé mais les séquelles physiques et psychologiques sont bel et bien présentes et, notamment, chez les plus jeunes. C’est pourquoi, les premières semaines de cours seront consacrées au suivi psychologique des enfants. Avant cela, le corps enseignant sera formé afin de répondre le mieux possible aux besoins des écoliers.
Des vies, des mosquées, des maisons ont été détruites, il est désormais l’heure de tout refaire et cette reconstruction passe, d’abord, par la sphère la plus profonde et la plus difficile, la sphère psychologique.
1 commentaire
Pauvres, pauvres enfants de Gaza et d’ailleurs où il n’y aura même pas de rentrée scolaire, parce qu’il n’y a pas d’école, parce que les enfants sont enchaînés à leur machine de production, parce qu’ils mendient dans la rue ou parce qu’ils tiennent une kalachnikov en guise de stylo-bille…
Pauvres pauvres enfants, abandonnés, sacrifiés du monde qui finissent parfois par devenir des monstres sadiques et tueurs, images de leurs monstrueux aînés, comme au Salvador, au Mexique ou au Brésil où ils constituent des bandes mafieuses errant dans les égouts et que la police ou les milices de quartiers vont parfois chasser au lance-flamme !
Alors la psychologie dans tout ça…
Oui, c’est mieux que rien. C’est déjà les écouter, les considérer, entendre leur souffrance et parfois les consoler, quand les psychologues se font consolateurs, porteurs de chaleur et d’amour. Mais c’est rare ; les psychologues se contentent de poser des questions, d’expliquer des processus (c’est professionnel) ou ne savent pas faire autre chose (c’est humain).
Et pourtant, il n’y a qu’une seule chose qui pourrait « éclairer » ces enfants de l’intérieur, en éveillant leur lumière, et à l’extérieur en les rendant conscients des déficiences et anomalies des adultes qui construisent (et détruisent) le monde dans lequel ils vivent, leur monde à eux aussi, les enfants. Une « chose » qui leur permettrait de « changer le monde ».
Cette « chose », c’est la vie spirituelle, la Vie entendue comme la source profonde du Bien que peuvent se faire les hommes et qui réside au fond de l’humanité, mais qui a tant de peine à remonter puis à sourdre en surface pour irriguer les cœurs et les âmes, créer des âmes.
Cette Vie pleine de sens, non pas intellectuel, mais de la logique du bonheur, parce qu’elle est issue non du hasard, mais d’une Intelligence Qui veut être bonne, belle et heureuse et distribuer cette beauté et ce bonheur aux milliards de milliards d’unités qu’elle a créées.
– Cette vie qui est au fond de toi petit(e) qui palpite dans ton cœur, dans ton regard et dans ton esprit encore remplis de cette source bienfaisante que tu peux encore sentir, si tu fais la paix en toi et que tu fais attention à elle.
– Alors pourquoi est-ce qu’on ne la voit pas dehors ?
– Parce que les adultes l’oublient et la font oublier aux enfants et qu’ils bâtissent leur vie sans elle. Ils commencent par la voir comme un rêve qui n’est pas possible sur terre, ils l’abandonnent et finissent par la faire mourir en eux, faute de la nourrir. Alors, tout le bonheur que pouvait donner cette vie ne pousse plus, ne fleurit plus et ne donne plus de graines. Quand on ne l’arrose plus, la vie se transforme en désert. Ça s’appelle la souffrance et le malheur.
– Mais c’est quoi, ce bonheur ?
– Tu connais ce bonheur : c’est quand tu peux rencontrer quelqu’un et que tu sens que tu peux lui faire confiance parce qu’il est bon, parce qu’il ne te fera pas de mal, mais au contraire il te fera du bien, il fera attention à toi, il fera des choses belles avec toi, des choses qui donnent le sourire ou qui font lever des étincelles dans les yeux de ceux qui regardent ou écoutent ce que vous faites. Quand vous êtes comme cela ensemble, cela s’appelle l’amour.
– Comme avec mon grand frère ?
– Oui, par exemple.
– Mais mon grand frère est parti ; il est mort.
– Voilà, c’est ça le mal, c’est un vide, l’absence de ceux qui peuvent faire des choses belles avec toi et avec qui tu as envie de faire des choses belles aussi. Tu sens ce vide ?
– …
– Eh bien si tu fais attention en toi, devant ce vide il y a toi, n’est-ce pas ?
-…
Tu ne peux pas remplir ce vide, mais tu peux ne pas tomber dedans. Tu peux aussi sentir tout ce qui est plein en toi, tout ce qui est vivant et qui a envie d’être partagé. Car il y a des choses vivantes qu’on n’a pas envie de partager et d’autres qu’on a a envie de partager.
Quand tu auras trouvé ces choses, regarde autour de toi avec qui tu as envie de les partager et quand tu auras trouvé quelqu’un, propose-lui. Si c’est d’accord, alors, le bonheur peut revenir.
Parfois, ça ne marche pas. Alors recommence, ne te décourage pas. Et parfois, la vie te fais un cadeau, c’est quelqu’un qui vient vers toi pour partager des choses belles et bonnes, des choses qui font du bien, qui font sourire et même rire ! Quand l’Intelligence a créé l’univers, il y eut un énorme éclat de rire, ça a fait toutes les étoiles…
Tu aimerais faire des étoiles ?
– …
– Eh, bien c’est possible. Toi aussi tu feras des étoiles, mais elles seront plus petites. Elles s’appelleront des jeux, des amis, des lectures, des sports, des objets que tu fabriqueras, que tu offriras ou que tu vendras, des prières, des éclats de rires, parfois des larmes quand tu seras triste, mais qui te feront tu bien parce qu’elle laveront ta tristesse. Un jour, ces étoiles s’appelleront un(e) amoureu(se) et plus tard des enfants. Ça, ce sont des étoiles importantes auxquelles il faut beaucoup réfléchir avant de les créer.
Voilà, tu peux faire tout cela. Et si tu le fais avec des personnes que tu aimes, alors c’est comme tout à l’heure, c’est le bonheur parce qu’il y a l’amour. Tu vois, le bonheur, c’est l’amour et l’amour, c’est le bien. Tu vois, c’est simple.
– Mais le mal ?
– Oui, le mal existe, c’est l’absence de bien, l’absence d’amour, l’absence de bonheur. Ça reste un problème qui concerne tout le monde et ça durera certainement toute ta vie. Mais si tu aimes, tu fais grandir le bien en toi. S’il grandit en toi, tu peux le laisser passer dans tes yeux, dans tes mains et sur ta langue quand tu parles. Et si le bien passe à travers toi, le mal disparaît, petit à petit, doucement comme une fumée qui se dissipe.
Il y a beaucoup de fumée et parfois la fumée est épaisse. Tu ne feras pas disparaître toute la fumée, mais si tu fais le bien, autour de toi l’air sera pur et surtout en toi le ciel sera clair. Ce sera ton ciel à toi, ton ciel de bonheur que personne ne pourra te prendre.
Tu sens ce ciel ?
– …
Didier Doré