Le milieu implicitement sexiste des Sciences vient d’être ébranlé: une femme, Maryam Mirzakhani, s’est vue décerner une prestigieuse récompense.
Médaille Fields: une première mondiale
En 2014, la mathématicienne d’origine iranienne Maryam Mirzakhani est récompensée pour ses travaux en topologie et géométrie des surfaces de Riemann. La plus haute distinction mondiale en mathématiques, la médaille Fields, l’équivalent du prix Nobel, vient de lui être attribuée. A 37 ans, la professeur de mathématiques à Stanford est la première femme à remporter ce prix.
Depuis Marie Curie, seulement 15 femmes ont obtenu un prix Nobel en Sciences : 10 ont été décernés en médecine, 4 en chimie et 1 en physique.
Qui est Maryam Mirzakhani?
Née à Téhéran, la lauréate rêvait d’être écrivain dans sa jeunesse: «Enfant, je rêvais de devenir écrivain et mon passe-temps favori était d’écrire des romans. Je lisais tout ce qui me tombait sous la main. En fait, je n’ai jamais imaginé me lancer dans les maths avant ma dernière année de lycée» indique-t-elle dans une interview publiée par l’Institut de mathématiques de Clay, et relayée ce mercredi par The Guardian.
Cette jeune prodige était destinée à se faire un nom dans le milieu très fermé des Sciences: en 1994, elle est la première fille iranienne médaillée d’or aux Olympiades internationales de mathématiques (IMO). L’année suivante, elle obtient la note parfaite : 42 sur 42, et fini numéro un mondial. La future mathématicienne enchaîne alors les récompenses: prix Blumental en 2009, prix Satter de l’American Mathematical Society en 2013, en 2014 elle est doublement reconnue en étant récompensée par le Clay Research Award et la médaille Fields.
Ses champs de recherche portent notamment sur la théorie Teichmüller, la géométrie hyperbolique et la géométrie symplectique.
Un chemin qu’emprunte aujourd’hui la jeune marocaine Souhaila Hayyat, primée pour sa performance aux olympiades juniors de mathématiques.