La France avertit ses ressortissants, sur son site diplomatique, des risques encourus en cas d’investissement dans les colonies israéliennes, déclarées illégales par le droit international.
Jérusalem-Est, la Cisjordanie, Gaza et les hauteurs du Golan visés
Par une note publiée le 24 juin, l’Etat attire l’attention des Français sur le fait d’investir dans des colonies israéliennes. En effet, elle en appelle, non pas à la conscience de ses ressortissants, mais au respect droit international déclarant ces colonies comme étant illégales.
Cette note établit une liste des régions concernées, à savoir la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, Gaza, ainsi que les hauteurs du Golan. Toutes, ayant été déclarées comme territoires occupés illégalement par Israël depuis 1967.
Une mise en garde motivée par un souci de réputation de l’Etat français et non par la conscience et la morale
« En conséquence, il existe des risques liés aux activités économiques et financières dans ces colonies. (…) des litiges liés à la terre, à l’eau, aux ressources minérales et autres ressources naturelles, ainsi que des risques réputationnels », c’est ce qu’énonce la note du gouvernement français.
Ainsi, au-delà des risques juridiques et économiques, la France tient à conserver une certaine réputation à l’échelle mondiale.
Des avertissements de même teneur sur les sites des ministères des Affaires étrangères allemand et britannique
Tout comme l’hexagone, l’Allemagne ainsi que le Royaume-Uni auraient émis des mises en garde quant à l’investissement de leurs ressortissants dans les colonies israéliennes.
Du côté israélien, on parle de « complot »
Le journal israélien Haaretz évoque un soi disant complot conduit par 5 pays européens suite à l’échec des pourparlers de paix israélo-palestiniens en avril et à la relance de la colonisation. Le quotidien vise ici l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France, l’Italie et l’Espagne.
Début juin, l’Union européenne faisait part, en effet, de sa désapprobation, ainsi que de sa « profonde déception », quant à la politique menée par l’Etat israélien, visant à accroître le nombre de logements dans les colonies (3000).
Afin de faire pression sur l’Etat juif, l’UE avait même mis en application dès le mois de janvier, des lignes directrices prohibant la collaboration des entreprises européennes avec les entreprises ou organismes basés dans les colonies (ex: SodaStream).