Cette année, pour la Coupe du Monde de Football, le parti d’extrême-droite et ses groupuscules ont pris pour cible les supporters algériens. Après avoir demandé des mesures préventives contre les débordements que pourraient entraîner les matchs de football, c’est désormais l’intox qui est à l’honneur.
La campagne « anti-débordement » inutile
L’ambiance algérienne a été au summum durant le match Algérie-Belgique du 17 juin dernier mais aucun débordement n’a été signalé mis-à-part par le bloc identitaire, et ses partisans, qui est même aller jusqu’à placarder les murs d’affiches, elles, provocatrices, sur lesquelles il était écrit :
« À chaque match de l’équipe d’Algérie, Barbès est le théâtre de rassemblements haineux, provocateurs et anti-français de milliers de supporters algériens ».
Quand le mensonge les tient
Déçus de n’avoir aperçu aucun débordement dans le quartier de Barbès, les anti-algériens les ont alors inventé de toute pièce : selon eux, la façade d’un immeuble était tapissée de drapeaux algériens comme veut le faire croire Franck GUIOT à travers son tweet qui en réalité est une photo prise à Alger :
Aussi, ce match aurait généré de la casse durant la nuit du 17 au 18 juin. Le tweet décrit cela comme « une petite virée des racailles supporter de l’Algérie, dormez tranquille BRAVES GENS, pour quand la reprise en mains », photo sur laquelle on peut voir des poubelles et scooters renversés… faits réels, certes, mais qui ne datent pas du 17 juin dernier.
Alors qu’en réalité…
La manipulation est une arme redoutable pour ces personnes emplies de haine à l’encontre de supporters, bruyants, passionnés mais inoffensifs. Une stratégie qui a pour but de renforcer cette atmosphère de haine et d’intolérance qui règne ces derniers temps en France. Mais un journaliste du Monde a filmé cette fameuse soirée au centre de Barbès où aucun débordement n’a eu lieu :