Le 2 juillet dernier, deux jeunes femmes voilées avaient été les cibles d’actes islamophobes de la part d’un automobiliste âgé de 28 ans alors qu’elles se promenaient à Reims.
Une justice qui traîne
Après avoir déposé une plainte le 13 décembre dernier, dans un jugement rendu par le tribunal correctionnel de Reims, l’automobiliste n’a cependant reçu aucune sanction. Elles ont alors décidé d’agir plus efficacement en faisant appel devant la chambre des appels correctionnels accompagnées par le Comité 15 mars et Libertés et d’autres associations.
Suite à cela, la cour d’appel n’a pas retenu la déposition du jeune homme qui prétendait ignorer la gravité des paroles proférées à l’encontre des jeunes femmes. Son acte a donc été condamné par le tribunal qui affirme que :
« Le prévenu a employé une expression visant à injurier une personne au seul motif de son origine, son appartenance vraie ou supposée à une nation, une race ou une religion, qui lui cause nécessairement un préjudice moral. »
L’automobiliste est donc condamné à « un mois de prison avec sursis ainsi que 400 € en réparation du préjudice moral chacune et 500€ en application de l’article 475-1 du code de la procédure pénale. » La persévérance des deux jeunes femmes, afin de faire reconnaître leurs droits, leur aura valu cette victoire.