Nabila Rehman, une jeune Pakistanaise de 9 ans, a pris la parole mardi 29 octobre devant le Congrès américain afin de dénoncer l’enfer des drones ayant causé la mort de sa grand-mère un an auparavant.
La jeune fille témoigne
« Il faisait très sombre, on ne voyait rien. J’ai entendu un cri, je pense que c’était ma grand-mère, mais je ne la voyais pas. » Nabila Rehman, venue du Pakistan accompagnée de son père et de son frère, est devenue l’une des première victimes de la « guerre des drones » à témoigner aux Etats-Unis des effets dévastateurs qu’ont les drones sur la vie quotidienne de la population. Elle y a décrit son quotidien à l’aide d’un de ses dessins représentant sa maison et son paysage montagneux. Mis à part le fait qu’au-dessus planent comme une menace incessante : les deux silhouettes noires de drones américains.
Son père ne croit pas à une erreur de frappe
Certains médias racontent que l’attaque visait une voiture, mais le fils de la défunte dément ces propos en affirmant qu’il n’y avait pas de route près de chez sa mère.
Son fils, Zubair Rehman, exprime à son tour son indignation en racontant : « Maintenant, je préfère les jours nuageux, parce que les drones ne volent pas ces jours-là. Quand le ciel devient bleu et brillant, ils reviennent, et la peur revient avec eux. Les enfants ne jouent plus beaucoup et ont arrêté d’aller à l’école. L’éducation n’est plus possible tant que les drones rôdent au-dessus de nos têtes ».
Un récent rapport de l’ONG Amnesty International pointe du doigt ces attaques
L’ONG Amnesty International a publié mardi 22 octobre des rapports sur les attaques de drones américains au Pakistan et au Yémen. Le gouvernement américain a effectué des centaines d’assassinats ciblés au Pakistan, au Yémen et en Somalie depuis le 11 septembre 2001.
Les groupes de recherche indiquent qu’au moins 473 personnes ont été tuées dans ces attaques, des combattants mais aussi de nombreux civils. De ce fait, on voit difficilement comment les attaques de drones pourraient agir pour la paix, ni même y mener.