Le quotidien Le Monde a révélé hier des informations après avoir eu accès aux documents d’Edward Snowden, l’Américain accusé d’espionnage. Dans ces documents, on apprend que la NSA a espionné en France de nombreuses personnes.
L’espionnage Américain visant la France
L’agence Américaine d’espionnage s’est « intéressée » a un très grand nombre de personnes, des personnes suspectées de liens avec le terrorisme – le cheval de bataille américain- , mais aussi des personnalités du monde des affaires et de la politique. Cette histoire intervient quatre mois après les révélations d’Edward Snowden sur les programmes secrets de surveillance de la NSA, et ces informations donnent une vision plus claire de l’immensité du dispositif de surveillance concernant la France.
Des millions de conversations enregistrées
De décembre 2012 à janvier 2013, 70,3 millions d’enregistrements de données téléphoniques d’utilisateurs français ont été réalisés par les Américains, selon Le Monde. Manuel Valls, premier membre du gouvernement à réagir à ce sujet a accusé ces pratiques de « choquantes », et demande des explications. Le quotidien Le Monde a eu accès aux documents d’Edward Snowden, ancien consultant de la NSA, documents qui démontrent les modes de collecte utilisés par les Américains.
Un signal se déclenche automatiquement lorsque certains numéros de téléphone sont composés, et automatiquement l’enregistrement des conversations commence, mais l’agence espionne et conserve également les SMS ainsi que leurs contenus en fonction de mots-clés. Et pour finir la NSA garde aussi l’historique des connexions de chaque cible espionnée. Un graphique de la NSA affiche une moyenne de 3 millions d’interceptions de données par jour, et les chiffres montent jusqu’à presque 7 millions les 24 décembre 2012 et 7 janvier 2013, d’autres jours marquent un arrêt total de l’activité d’espionnage.
Des personnalités diverses ont été ciblées
Et à la lumière de ces documents, on constate que les cibles de la NSA sont aussi bien des personnes suspectées de liens avec le terrorisme, que des personnes ciblées pour leurs liens avec le monde des affaires, de la politique ou à l’administration française. Au début du mois de septembre, on avait ainsi appris que les services américains espionnaient notamment le Quai d’Orsay, et qu’au G20 de Londres les ordinateurs des dirigeants avaient été épiés.
Pour conclure, on apprend que la NSA s’intéressait de près pendant tout le mois de janvier 2013 aux adresses de messagerie de l’opérateur wanadoo.fr, et alcatel.lucent.com. Le quotidien a également voulu comparer la surveillance visant l’Hexagone avec d’autre spays en Europe, seuls l’Allemagne et la Grande-Bretagne (avec son accord) ont été surveillés plus que la France, et plus loin, la Russie, l’Afghanistan et la Chine ont été largement espionnés aussi.