Dissolution du parti de l’opposition, prolongation de l’état d’urgence, et maintenant interdiction de prêche pour les imams « pas enregistrés », ceux qui « constituent une menace pour la sécurité nationale » (comprenez « qui ne sont pas à la botte de l’armée »). Les dispositions prises par la junte militaire égyptienne, au pouvoir depuis plus de deux mois, ne font absolument pas penser à celle d’une dictature, d’un Etat totalitaire, d’un gouvernement despotique, non…
Une gentille armée et des médias très professionnels
Les médias occidentaux se délectent de ces nouvelles aberrantes et liberticides ; et le manque d’objectivité de son traitement reflète -il faut le dire- leur mauvaise foi. Sous prétexte de convergence idéologique, l’Occident ne lève pas le petit doigt lorsqu’un peuple se voit contraint de plier sous le poids de l’autoritarisme laïcard.
Le laïque a tous les droits, le musulman pratiquant celui de se taire
En somme, le laïque a tous les droits, le musulmans pratiquant celui de se taire. S’il l’ouvre, le qualifier d’extrémiste suffira à justifier son bannissement. Et que les journalistes semblent approuver cette mesure, à savoir le tri des hommes de foi, est d’un professionnalisme irréprochable évidemment, car chacun sait qu’en France les imams ne sont pas du tout « autoproclamés ». On nous avait pourtant appris que mieux valait d’abord balayer devant sa porte…