Le gouvernement syrien a donné dimanche son accord aux inspecteurs de l’ONU pour enquêter « immédiatement » sur les allégations d’usage d’armes chimiques près de Damas, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
Après l’indignation enfin des actes
L’opposition syrienne et des pays européens ont accusé le régime de Bachar El-Assad d’avoir eu recours mercredi à des armes chimiques ayant fait un grand nombre de victimes et au moment où Washington et Londres examinent des options militaires contre le pouvoir. D’après le ministère,
« Un accord a été conclu aujourd’hui à Damas entre le gouvernement syrien et les Nations unies durant la visite de la haute représentante de l’ONU pour le désarmement, Angela Kane, pour permettre à l’équipe des Nations Unies, dirigée par le professeur Aake Sellström, d’enquêter sur les allégations d’usage d’armes chimiques dans la province de Damas »
Un accord qui selon les protagonistes « entre en vigueur immédiatement ». L’ONU et « le gouvernement syrien vont se mettre d’accord sur la date et l’heure de la visite de l’équipe aux endroits sur lesquels il y a eu accord », a précisé le ministère des Affaires étrangères dans son communiqué. Un accord conclu lors d’une rencontre dimanche entre Mme Kane et le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem, qui a assuré que la Syrie était « disposée à coopérer avec l’équipe des inspecteurs pour prouver que les allégations des groupes terroristes (rebelles, ndlr) sur l’utilisation par les troupes syriennes d’armes dans la région de la Ghouta orientale (étaient) mensongères ».
Le début d’une accalmie ?
Alors que mercredi 21 août une attaque chimique, sans doute au gaz sarin, faisait plus d’un millier de morts, la communauté internationale fait enfin un premier geste en direction du peuple syrien. Reste à savoir si l’enquête de l’ONU sera suffisante pour un retour à la paix, car même s’ il est avéré que le régime de Bachar El-Assad s’est servi d’armes chimiques contre son peuple, on peut se demander quelles en seront les conséquences et si le dictateur acceptera enfin de descendre de son empyrée ?
Crédit photo : Reuters