La mosquée Abu Bakr de Roubaix a accueilli du 19 au 21 août deux invités d’exception. De nombreuses personnes venues de toute la France ont eu l’honneur d’assister aux cours dispensés par sheikh As-Souhaymî et sheikh Mohammed Ibn Ramzâne Al-Hâjirî, grands savants d’Arabie Saoudite. Mais cet événement aurait également mobilisé les services secrets…
Les prédicateurs surveillés
La Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) semble avoir ces savants dans le collimateur depuis quelques temps déjà. Ainsi, selon Lavoixdunord les deux shouyoukh auraient dû être refusés à la frontière. Mais une fois présents sur le territoire français, le refoulement a été impossible.
« Si ces deux théologiens avaient su qu’ils n’étaient pas les bienvenus en France, ils ne seraient pas venus, c’est contraire à leur foi. Pourquoi les autorités ne me l’ont-elles pas dit ? Elles étaient pourtant présentes durant ce séminaire » a déclaré Farid Gacem, président de l’association cultuelle.
Ainsi, les sheikhs As-Souhaymî et Al Hâjirî auraient été surveillés tout au long du séminaire. Mais pour quelles raisons ? Par les soi-disants « discours radicaux » tenus par les deux savants ainsi que l’importance leur étant accordée par l’ensemble de la communauté musulmane, les services secrets auraient décrété que ces deux hommes pourraient avoir une influence néfaste sur les personnes de confession musulmane vivant en France.
Une surveillance inutile
Afin de contrôler au mieux le contenu des propos tenus par les prédicateurs, des agents secrets se seraient infiltrés au sein même de la mosquée. Mais le temps passé à surveiller nos savants a été sans intérêt pour eux. Nos deux grands théologiens ont tenu des paroles qui allaient dans le sens des versets du Noble Coran ainsi que de la Sunna de notre Prophète bien-aimé Muhammad – que la Paix et le Salut d’Allah soient sur lui.
« On n’a parlé que de l’amour de Dieu. Ces savants viennent pour accompagner les jeunes dans leur pratique. Il n’était pas question de transformer la France ou que sais-je… On ne fait pas de politique. Au contraire, les salafis sont les premiers à combattre les sectes » a affirmé Farid Gacem.
L’Islam est, aujourd’hui, considéré comme une véritable menace par l’ensemble de la communauté internationale. Mais ce séminaire prouve que cette noble religion prône la paix et que les musulmans luttent eux-mêmes contre les actes dits « extrémistes » ou « terroristes » qui ont tendance à ternir la réputation de l’Islam.
Source : Lavoixdunord