Les 3 européennes, militantes du groupe féministe Femen, ont atterri ce jeudi 27 juin à l’aéroport de Paris-Orly en provenance de Tunisie où elles avaient passé un mois de détention. Rappelons qu’elles avaient été incarcérées à la prison pour femmes de la Manouba suite à une action seins nus.
Un retour moins médiatique qu’à leur habitude
Avant de quitter la Tunisie ce matin, les 3 femmes avaient quitté la prison hier soir, conduites par la police au ministère de l’Intérieur pour les dernières formalités, puis elles ont passé la nuit à l’aéroport de Tunis-Carthage en attendant l’avion qui devait les ramener en France.
A l’aéroport d’Orly, quelques journalistes attendaient leur arrivée ainsi que la chef des Femen en France, Inna Shevchenko et leur avocat Me Kligman. Elles ont quitté l’aéroport sans faire de déclaration, mais l’une de leurs amies, a raconté brièvement leurs retrouvailles aux journalistes présents : « On les a accueillies et prises dans nos bras, elles ont l’air fatigué mais elles sont là c’est l’essentiel. »
Au tribunal, elles étaient «redescendues» sur terre
Les 3 militantes (2 françaises et une allemande) ont à nouveau « goûté » à la liberté quelques heures après leur condamnation en appel à une peine de 4 mois et 1 jour de prison avec sursis. Lors de cette audience, les 3 femmes avaient pour la première fois exprimé des regrets au sujet de leur action seins nus menée en Tunisie le 29 mai dernier à Tunis en soutien à Amina Sbouï, une militante tunisienne de Femen incarcérée depuis mi-mai pour des photos portant atteinte à la pudeur et pour des actions du même type que les 3 européennes.
Lors de la première audience, les 3 militantes Femen avaient été condamnées à la peine de 4 mois et 1 jour de prison ferme, peine qui avait été jugée sévère par la France, l’Allemagne et l’Union Européenne. L’action seins nus qu’elles avaient mené en Tunisie avait été très mal perçue par le gouvernement dirigé par Ennahda ainsi que par l’opposition laïque mais aussi par l’opinion publique et les féministes tunisiennes. Leur libération a par contre fait grand plaisir au gouvernement français, libération qui intervient peu avant la visite en Tunisie de François Hollande prévue début juillet.
Il faut espérer qu’à l’avenir les Femen ne fassent plus autant parler d’elles, leurs actions honteuses et ridicules à l’encontre des femmes ne font de bien à personne si ce n’est à ceux qui les dirigent et qui tirent les ficelles de ces «femmes marionnettes ». Ce genre de comportement et d’exhibition ne peut être que choquant pour toute âme raisonnée et inquiète de la cause de la Femme.