On ne badine pas avec les rois du pétrole, qui s’y frotte s’y pique. Depuis octobre 2012, le gouvernement kowétien réprime sans peine les militants en ligne.
Houda al-Ajmi, une jeune femme koweïtienne a été condamnée ce lundi 10 juin à onze années de prison ferme, elle n’a ni tué ni volé, son crime : avoir twitté des tweets contre son émir. Ses propos ont été jugés insultants, le tribunal a retenu trois chefs d’accusations contre elle : insulte envers son émir, appel à renverser le régime et mauvaise utilisation de son téléphone.
Elle a été condamnée à cinq ans de prison pour le premier fait, puis cinq autres années pour le second et une année supplémentaire pour sa mauvaise utilisation du téléphone. À 37 ans, Houda al-Ajmi est la première femme au Koweït à être sanctionnée et emprisonnée pour des tweets.
La peine dont écope la koweïtienne est en outre, la plus lourde prononcée par le Koweit dans ce type d’affaire. Houda al-Ajmi a réfuté toutes les accusations retenues contre elle. En vertu de la loi, elle peut toutefois se pourvoir en appel pour palier à ce verdict .
Il est rare de constater une telle sévérité à l’encontre des femmes pour des raisons politiques au Koweït, pays où l’on possède une liberté d’expression un peu plus confirmée que dans d’autres pays du Moyen-Orient.