La prison de Guantanano existe depuis la gouvernance de l’ex-président Bush. Cette prison renferme 166 prisonniers dont, pour certains, aucune inculpation n’a été retenue depuis 2003. Lors des élections présidentielles, Obama a promis sa fermeture. Mais on se rend compte aujourd’hui que les paroles mettent du temps à être traduites en actes.
Guantanano, la prison sans avenir
Guantanano pose aujourd’hui de véritables problèmes à l’Etat américain, la grève de la faim accompagnée d’injections alimentaires forcées des prisonniers ne coïncide pas avec les valeurs étasuniennes. Alors jeudi, le Président s’est exprimé très vaguement sur le sujet. En bref, en fermant Guantanamo, ils ne sauraient quoi faire des détenus et l’Etat américain perdrait toute crédibilité face au reste de monde.
Serait-ce une lueur d’espoir ?
Une lueur d’humanité semble cependant poindre à l’horizon. Obama, et le pays entier par son biais, nous explique qu’il va lever le moratoire sur les transferts de détenus au Yémen de façon à ce que puissent être étudiés les dossiers au cas par cas. Si possible, les prisonniers libérables seront transférés vers d’autres pays. Car, depuis 2010 les renvois vers le Yémen ont été interdits, après qu’un ex-prisonnier eut envie de faire exploser un avion à destination des Etats-Unis. Actuellement, sur les 86 détenus, dont le transfert ou la libération a été autorisé, 56 sont originaires du Yémen.
Mais nous craignons, une fois encore, que les paroles prévalent sur les actes, puisque Obama précise évidemment que cela se déroulera « dans la mesure du possible ». Espérons que lorsque la décision sera prise, les prisonniers soient encore en vie.