A l’occasion de la 24ème session du sommet arabe à Doha, qui dure 2 jours, la Coalition Nationale de l’opposition Syrienne (CNS) s’est vue accordée le siège de la Syrie à la place du gouvernement officiel.
Participants
La Ligue arabe est constituée de 22 membres depuis début 2012 : Algérie, Arabie Saoudite, Bahreïn, Comores, Djibouti, Egypte, Emirats Arabes Unis, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Libye, Maroc, Mauritanie, Oman, Palestine, Qatar, Somalie, Soudan, Syrie, Tunisie et Yémen.
La Syrie est ainsi représentée par Ghassan Hitto, Premier ministre par intérim (CNS) à ce sommet.
Objectifs en Syrie
Le conflit syrien reste LE sujet au coeur des débats de ce sommet, conflit qui, selon l’ONU, a fait plus de 70 000 morts, 1 million de réfugiés et 4 millions de déplacés en plus de 2 ans.
Ainsi, ce sommet doit évoquer le processus de paix au Proche-Orient en chargeant une délégation ministérielle, conduite par le Qatar, de mener des consultations avec le Conseil de sécurité de l’ONU, les États-Unis, l’Union européenne, la Russie et la Chine.
Objectifs en Palestine
Le conflit israélo-palestinien reste aussi majeur dans cet agenda : L’objectif de cette mission est de « s’entendre sur des mécanismes et un calendrier pour des négociations sérieuses ».
Les pays arabes devraient par ailleurs être invités à respecter leur engagement, pris l’an dernier, d’assurer un « filet de sécurité » de 100 millions de dollars par mois à l’Autorité palestinienne, en proie à de graves difficultés budgétaires, comme soulignée par le ministre des affaires étrangères palestinien Riyad al-Malki (au centre, Crédit photo : Str – AFP).
Objectifs internes
Le sommet devra poursuivre l’examen d’un projet de restructuration de la Ligue tendant à dynamiser cette organisation qui, créée en 1945, reste minée par ses divisions internes. Ces pays détiennent 62 % des réserves mondiales de brut et 24 % des réserves mondiales de gaz. Mais les exportations des pays arabes n’ont représenté en 2010 que 5,8 % du total des exportations mondiales. Soumis à des pressions croissantes depuis le début du Printemps arabe, ils ont décidé, avant la fin 2013, de la mise en place de la Grande Zone franche arabe, approuvée en 1998 avec l’espoir d’éliminer progressivement les barrières douanières et de créer à terme un marché commun.
La question syrienne reste primordiale et risque de « menacer la sécurité régionale et nationale » selon la majorité des membres du sommet dont notamment par le Président tunisien, Moncef Marzouki (devenue désormais selon lui « une destination pour les groupes armés et les djihadistes »).
Enfin, il faut que soit éradiqué le fléau majeur des pays arabes qu’est la corruption… Ceci exige un mécanisme efficace et transparent » d’après la présidence tunisienne.