Les Rohingyas, population musulmane de Birmanie, sont TOUJOURS victimes des pires exactions de la part des moines bouddhistes et de ceux qui les soutiennent. Ils sont devenus, depuis juin 2012, la cible privilégiée d’une barbarie des plus cruelles et d’un racisme des plus nauséabonds. Les médias se refusent pour la plupart de dénoncer ces violences préférant se murer dans un silence méprisant, une indifférence meurtrière.
Une situation critique
Les Rohingyas sont une des nombreuses minorités de l’Etat de Birmanie. La seule qui soit musulmane, la seule également a avoir été visée par une loi qui les déchoit de toute appartenance au pays dans lequel elle vit depuis des siècles. Devenue paria, la population bouddhiste du pays animée par un racisme extrêmement violent, voudrait les voir disparaître. Ils sont, pour cela prêts à tout, le chef de l’Etat approuve et le monde se tait. Nous assistons alors au génocide de cette partie de la Oummah, le coeur serré et l’âme en peine.
Le prix nobel de la paix birman
Aung san suu Kyi, considérée comme une héroïne par un Occident habitué à soutenir les oppresseurs en temps de crise puis les opprimés quand la crise se termine (2nde guerre mondiale, on ne t’a que trop étudiée !) était en Europe alors que les violences envers les Rohingyas faisaient rage dans le pays qu’elle venait, toute souriante, représenter. Elle s’est illustrée par son silence, on s’est refusé d’ailleurs à lui poser la moindre question à ce sujet que ce soit à Paris, à Londres ou Berlin, confirmant la thèse suscitée.
Maintenant l’armée
Après avoir été assassinés, exilés, enfermés dans des camps, les Rohingyas doivent aujourd’hui se protéger de l’armée qui vient d’être déployée à Meiktila. Officiellement, ce sont une cinquantaine de camions de l’armée qui a été envoyée en renfort aux forces de l’ordre complètement dépassées, la ville est sous état d’urgence. Les moines bouddhistes ont déferlé sur les quartiers musulmans semant mort, destruction et désolation. C’est la même situation que dans l’Etat de Rakhine, il y a déjà quelques mois et au cours de laquelle forces de l’ordre et armée avaient sciemment laissé faire, avaient même aidé les bouddhistes dans leur volonté d’exterminer les Rohingyas.
Vendredi, notre jour, celui de notre communauté, il était fait état d’une vingtaine de morts à Meiktila, des quartiers entiers brûlés et des mosquées complètement détruites.
« Qu’Allah nous permette de leur venir en aide »